Le régime micro-foncier concerne les propriétaires qui louent des biens non meublés. Il simplifie la déclaration des revenus fonciers et applique un abattement forfaitaire. Par ailleurs, selon une étude publiée en 2024, la part des locations meublées dans le parc locatif français est passée de 2,4 % dans les années 1980 à 12,3 % en 2019.
Ce dispositif fiscal offre une gestion rapide des loyers perçus, sans prise en compte des charges réelles. Certains bailleurs recherchent la simplicité. Le régime micro répond à ce besoin en évitant le calcul détaillé des charges. L'investissement locatif devient plus accessible, surtout pour les contribuables ne souhaitant pas gérer une comptabilité complexe.
Cependant, ce régime limite les options. La réduction sur forfait de 30 % peut s’avérer moins avantageux que le régime réel si les charges déductibles dépassent ce seuil. Les intérêts d’emprunt, travaux et frais de gestion restent non rabattables.
Qu’est-ce que le régime micro-foncier ?
Le régime micro-foncier s’applique uniquement aux revenus fonciers inférieurs à 15 000 € brut par année. L’imposition repose sur un revenu imposable calculé après application d’un abattement forfaitaire de 30 %. Aucun justificatif de charge n’est demandé. Conditions pour bénéficier du régime micro-foncier Certains critères doivent être respectés :
- Le bien loué doit être un logement nu.
- Le propriétaire ne doit pas dépasser 15 000 € de recettes locatives par année.
- Les dispositifs fiscaux comme Pinel ou Malraux excluent ce régime.
Ce régime se distingue du régime réel et des régimes spécifiques à la location meublée (LMNP, BIC). Contrairement au régime réel, il n’offre pas la possibilité de déduire les charges réelles comme les intérêts d’emprunt ou les travaux.
Différences entre régime réel et autres dispositifs fiscaux en vigueur.
Le régime réel devient plus intéressant lorsque les charges foncières dépassent 30 % des revenus locatifs. Dans ce cas, il permet de déclarer les charges réelles et d’optimiser la fiscalité. De plus, un déficit foncier généré sous le régime réel peut réduire l’impôt sur le revenu global. À l’inverse, un investissement locatif en location meublée relève du micro-BIC, avec un abattement forfaitaire de 50 % sur les loyers perçus. L’option entre régime micro-foncier et régime réel dépend donc des charges, du type de logement et des objectifs fiscaux.
Qui peut bénéficier du régime micro-foncier ?

Le régime micro-foncier concerne les investisseurs de biens en location nue, c'est-à-dire loués sans mobilier. Ce dispositif fiscal s’applique uniquement aux revenus fonciers ne dépassant pas 15 000 € par an. Ce seuil inclut tous les loyers perçus sur l’année, qu’il s’agisse d’un ou plusieurs biens. Si les recettes locatives dépassent ce montant, le régime réel devient obligatoire pour la déclaration des revenus.
Certains profils ne peuvent pas bénéficier de ce régime de forfait réduit. Les propriétaires dont les charges sont élevées doivent privilégier le régime réel, qui permet de déduire précisément les dépenses engagées sur le bien. Les investissements réalisés via des dispositifs fiscaux comme la loi Pinel, le dispositif Malraux ou les Monuments historiques sont aussi exclus du régime micro-foncier.
Ces régimes spécifiques imposent des règles particulières de déclaration des revenus locatifs. La location meublée ne peut pas être déclarée sous le régime micro-foncier. Elle relève du statut des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec un régime similaire, le micro-BIC, qui applique un abattement plus avantageux de 50 %. Une location de logement meublé ne peut donc pas être déclarée comme une location nue, même si elle génère des revenus locatifs réguliers.
Certains bailleurs peuvent aussi être contraints d’adopter le régime réel. C’est le cas si le bien loué génère un déficit foncier, c'est-à-dire lorsque les charges dépassent les loyers perçus. En régime réel, ce déficit peut être imputé sur le revenu global, réduisant ainsi le montant de l’impôt. L’avantage disparaît en régime micro-foncier, car l’abattement de 30 % ne prend pas en compte les charges réelles.
Le choix du régime repose donc sur la structure des recettes locatives, le montant des charges déductibles et la stratégie fiscale du propriétaire immobilier.
Calcul du régime micro-foncier et déclaration des revenus
Pour pouvoir faire le calcul de l’impôt pour ce régime, il suffit d’utiliser une formule très simple entre le revenu foncier brut et le pourcentage déductible.
Comment calculer son revenu imposable sous le régime micro-foncier ? Le calcul du revenu imposable sous ce régime repose sur une base simple : appliquer un abattement forfaitaire de 30 % au revenu foncier brut. Cette réduction couvre les charges, sans avoir besoin de les détailler. L’investisseur ne peut donc pas déduire des dépenses spécifiques comme des travaux, des intérêts d’emprunt ou des frais de gestion. Prenons un exemple concret.
Un investisseur perçoit 14 000 € de revenus fonciers en location nue sur une année. L’administration fiscale applique directement l’abattement de 30 %, soit 4 200 €. Son revenu imposable est donc de 9 800 €. Si son taux marginal d’imposition est de 30 %, il paiera 2 940 € d’impôt sur le revenu. En comparaison, si ce même propriétaire opte pour le régime réel et justifie 6 000 € de charges rabattables, son revenu foncier imposable tombe à 8 000 €, réduisant ainsi son impôt à 2 400 €.
Le régime micro-foncier reste intéressant uniquement si les charges réelles sont inférieures à 30 % des loyers perçus.
Comment déclarer ses revenus sous le régime micro-foncier ?
La déclaration des revenus fonciers en régime micro est simplifiée. Le propriétaire doit renseigner uniquement le montant brut des loyers perçus dans la ligne 4BE du formulaire 2042. Aucun justificatif n’est nécessaire, l’abattement sur forfait étant appliqué automatiquement. L’impôt sur le revenu est ensuite calculé en fonction du revenu imposable obtenu après abattement.
L’administration fiscale prend en compte ce montant pour établir le montant de l’imposition, sans demander de détails supplémentaires sur les dépenses engagées. Lors de la déclaration en ligne, il suffit de sélectionner l’option micro-foncier et d’indiquer les recettes locatives brutes. Les revenus fonciers sont alors automatiquement intégrés au revenu global du contribuable. Une vérification finale permet de s’assurer que l’abattement forfaitaire a bien été appliqué avant validation.
Ce dispositif fiscal simplifie la gestion de la fiscalité immobilière, mais il reste plus avantageux pour les propriétaires ayant peu de charges. En cas de dépenses importantes liées à la location, le passage au régime réel peut permettre une réduction plus significative de l’impôt sur le revenu.
Comparaison entre régime micro-foncier et régime réel
Les bailleurs doivent choisir entre deux régimes fiscaux pour déclarer leurs revenus locatifs. Le régime micro-foncier simplifie la déclaration, mais limite les charges déductibles. Le régime réel, plus complexe, optimise la fiscalité quand les charges sont élevées.
Avantages du régime micro-foncier
Ce régime facilite la déclaration des revenus fonciers. Les loyers perçus sont reportés en une seule ligne sur la déclaration. L’administration applique un abattement forfaitaire de 30 %, sans justificatif nécessaire. Ce dispositif réduit automatiquement le montant imposable.
Les avantages de ce dispositif :
- Simplicité administrative grâce à une déclaration en une ligne.
- Application d’un abattement sur forfait de 30 % sans calcul de charges.
- Pas d’obligation de conserver des justificatifs comptables.
Cette option convient aux propriétaires percevant moins de 15 000 € de recettes brutes par an. Il évite les contraintes comptables et accélère le traitement fiscal.
Inconvénients du régime micro-foncier
Le régime micro-foncier exclut la déduction des charges réelles. Les intérêts d’emprunt, les travaux et les assurances restent à la charge du contribuable. Si les charges dépassent l’abattement de 30 %, ce régime devient moins avantageux.
Les inconvénients de ce dispositif :
- Aucune déduction des charges locatives (intérêts, travaux, gestion, assurance).
- Pas de possibilité de générer un déficit foncier imputable sur le revenu global.
- Moins intéressant pour les propriétaires avec des charges élevées.
Si les charges dépassent 30 % des revenus bruts, il vaut mieux envisager l’option du régime réel.
Quand faut-il opter pour le régime réel ?
Ce régime convient aux propriétaires ayant des charges déductibles importantes. L’intégralité des dépenses liées à l’immobilier locatif réduit le revenu imposable. En cas de déficit foncier, la fiscalité s’allège encore plus.
Les situations favorables au régime réel :
- Charges réelles supérieures à l’abattement forfaitaire du micro-foncier.
- Travaux conséquents permettant de créer un déficit foncier reportable.
- Recettes locatives dépassant 15 000 € par année fiscale.
Exemple comparatif :
Un propriétaire perçoit 20 000 € de loyers annuels. Avec le régime micro-foncier, son revenu imposable est de 14 000 € après réduction. En régime réel, il déduit 10 000 € de charges, ramenant son revenu imposable à 10 000 €. L’économie fiscale justifie ici l’option pour le régime réel.
Peut-on changer de régime fiscal et quelles sont les options ?

Modifier son régime d’imposition impacte directement la fiscalité des revenus et la rentabilité locative. Ce choix influence l’impôt sur le revenu et le montant des charges que l’on peut soustraire. Deux options existent : le régime micro-foncier avec un abattement forfaitaire et le régime réel, permettant de déduire les dépenses réelles.
Passer du régime micro-foncier au régime réel
Les charges dépassent l’abattement forfaitaire ? Le régime réel devient plus avantageux. Il autorise la déduction des intérêts d’emprunt, des travaux et des frais annexes. Ce dispositif maximise l’amortissement fiscal et réduit le revenu imposable.
L’option pour le régime réel se fait via une déclaration à l’administration fiscale. L’engagement dure trois années minimum. Pendant cette période, impossible de revenir au régime micro-foncier. L’impact sur l’impôt peut être significatif, surtout en présence d’un déficit foncier reportable sur le revenu global.
Peut-on revenir au régime micro-foncier après le régime réel ?
Après trois années, un retour au régime micro-foncier reste envisageable. L’administration fiscale accepte ce basculement si les recettes locatives n’excèdent pas 15 000 €. La procédure consiste à cesser la déclaration des charges et à opter pour l’abattement forfaitaire appliqué aux revenus fonciers.
Toutefois, maintenir le régime réel peut rester pertinent. En cas de loyers élevés et de charges déductibles conséquentes, il permet de réduire la base imposable. Un propriétaire ayant investi dans un logement meublé en LMNP peut bénéficier du micro BIC, avec une réduction de 50 %.
Cette décision stratégique dépend du montant des revenus locatifs et de la situation fiscale. Une analyse précise garantit une fiscalité optimisée, que l’investissement locatif relève du foncier ou du meublé. L’option doit être déclarée en ligne avant la fin de l’année pour être valable au titre des impôts suivants.
Régime micro-foncier et autres dispositifs fiscaux : quel choix faire ?
Le régime micro-foncier simplifie la déclaration des revenus avec un abattement sur forfait de 30 % sur les revenus fonciers. Il concerne uniquement la location nue et s’adresse aux propriétaires dont les recettes ne dépassent pas 15 000 € par année. Ce dispositif ne permet pas de déduire les charges réelles, contrairement au régime réel.
Différences avec les régimes micro-BIC (location meublée)
Le micro BIC concerne le loueur meublé et applique un abattement de 50 % sur le revenu brut. Le logement doit être déclaré sous le statut LMNP. Ce régime favorise les biens à forte rentabilité, mais exclut les déficits liés aux charges.
Comparaison avec les dispositifs de défiscalisation immobilière
Certains régimes offrent des avantages fiscaux plus attractifs. L'ancienne loi Pinel par exemple réduit l’impôt en fonction de la durée de l’investissement locatif. Le dispositif Denormandie encourage la rénovation dans l’ancien. La loi Malraux concerne les immeubles historiques et permet une déduction fiscale importante.
Impact du choix du régime sur la rentabilité de l’investissement locatif
Le choix entre régime micro et régime réel influence directement l’imposition et le revenu imposable. Un investisseur avec peu de charges bénéficie du régime micro foncier. En revanche, des dépenses élevées nécessitent le régime réel pour optimiser l’impôt sur le revenu.
Le régime micro-foncier, un choix fiscal adapté à certains profils
Le régime micro-foncier simplifie la fiscalité, mais n’offre pas de déduction sur les charges que l’on peut décompter. L’abattement forfaitaire convient aux contribuables ayant des revenus locatifs faibles.
Une analyse précise du montant des dépenses aide à faire le bon choix. Un calcul en amont garantit la meilleure option fiscale. Chaque propriétaire doit ajuster sa stratégie pour optimiser ses impôts et sa rentabilité.
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